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Le Drian reconnaît « l'intérêt certain » du pigeon voyageur

 

 

 

 

C'est le député UMP Jean-Pierre Decool qui tire la sonnette d'alarme. L'élu de Flandre a ainsi écrit au ministre de la Défense, lui faisant part de son inquiétude : l'armée française ne dispose en effet plus que d'un seul colombier militaire, avec 280 pigeons dans ses rangs, à la forteresse du Mont-Valérien, près de Paris. "En l'état actuel de nos infrastructures, la capacité de communication de l'armée française serait-elle bien assurée en cas de conflit armé, et plus particulièrement en cas de rupture des liaisons téléphoniques, radios, informatiques, et même électriques ?" s'interroge le député.

Engagés en Syrie

La question est prise au sérieux par le ministère de la Défense. Dans sa réponse, Jean-Yves Le Drian reconnaît ainsi "l'intérêt certain" du pigeon voyageur au cours de l'Histoire. Le célèbre pigeon "Vaillant", s'est ainsi illustré durant la Première Guerre mondiale pour avoir apporté à Verdun un ultime message du commandant Raynal. Portant le matricule 787.15, il fut même décoré de la Croix de guerre pour son "dévouement exceptionnel". Et s'il n'en reste que 280 dans le colombier du Mont-Valérien aujourd'hui, le ministère précise que l'armée peut compter sur le concours des 20 000 colombophiles amateurs en France en cas de besoin. Bonne nouvelle donc, les pigeons réservistes seraient assez nombreux.

A l'étranger, les pigeons voyageurs sont encore en service. La Chine aurait ainsi recruté 10 000 d'entre eux l'an dernier. Plus récemment, en Syrie, les rebelles ont utilisé ces volatiles pour faire passer des messages durant le siège de Homs. "Sachant qu'un pigeon voyageur est capable de parcourir des distances de plus de 1 000 kilomètres grâce à ses extraordinaires capacités d'orientation, il est un véritable atout en matière militaire ou de sécurité civile", souligne Jean-Pierre Decool.